Omniprésents, les batteries, piles et accumulateurs ne sont pas anodins. Ils posent de nombreux problèmes :
Le règlement 2023/1542 relatif aux batteries et aux déchets de batteries édicte de nouvelles règles d’écoconception et réforme la REP.
Les risques liés aux batteries, à leur utilisation et la gestion des déchets, sont bien identifiés, mais les mesures de prévention sont-elles appliquées ?
On fait le point.
Lors de la charge, les batteries au plomb dégagent de l’hydrogène qui peut former une ATEX.
La problématique doit être prise en compte dans le zonage ATEX. La charge doit être réalisée dans des endroits aérées et/ou ventilés, les opérateurs informés des risques et des mesures à prendre.
La signalisation ATEX doit être présente.
De surcroit, pour éviter des surcharges, il convient d’utiliser le bon chargeur.
Se référer à la brochure de l’INRS ED 6476 Charger une batterie au lithium en toute sécurité.
Le travail avec des batteries relève du droit commun de la prévention du risque électrique. Les risques dépendent de la puissance de la batterie, des modalités de protection des connectiques et de l’opération à réaliser.
En tout état de cause, les personnes chargées des interventions doivent être titulaire de l’habilitation adaptée.
Les batteries contiennent des liquides qui assurent l’électrolyte. Ces liquides sont majoritairement des produits corrosifs, tels que l’acide sulfurique dans les batteries au plomb, ou d’autres substances corrosives et / ou inflammables dans les batteries lithium.
Selon le type de batterie, un entretien peut s’avérer nécessaire. Se référer à la recommandation R. 466.
A priori, en fonctionnement normal, les fuites du liquide ne sont pas envisageables.
Une surveillance de l’état de conservation des batteries est nécessaire afin de détecter les anomalies.
Dans des conditions anormales (chargeur inadapté) les batteries au plomb peuvent dégager du trihydrure d’antimoine, gaz toxique ; les batteries lithium peuvent exploser, prendre feu.
A l’état de déchets, les batteries font l’objet de moins de surveillance.
Il convient de stocker les déchets de batteries dans des conditions de nature à prévenir les explosions et les écoulements polluants :
Elles doivent être remises à un opérateur qui va s’assurer de leur transfert à une entreprise qui va assurer leur traitement dans les conditions prévues par le nouveau règlement.
Les batteries lithium sont des marchandises dangereuses.
Elles relèvent du TMD. Le transport des batteries neuves et l’enlèvement des déchets doivent donc être conformes à la règlementation du transport des matières dangereuses.
Elles doivent être manipulées avec précaution, et les opérateurs doivent être en capacité de détecter les batteries endommagées.
Le stockage se fait dans des locaux ventilés. Elles sont protégées de l’humidité, des variations de température et des chocs, de préférence dans leur emballage d’origine. La zone doit être délimitée et signalée.
Une surveillance de l’état des batteries est impératif, les batteries endommagées doivent être mises de côté, dans des conteneurs incombustibles, non métalliques et disposant d’une soupape de surpression.
La question du stationnement des vélo et trottinettes des salariés doit être étudiée dans ce contexte.
Dans tous les cas, les salariés doivent être informés du risques auxquels ils sont exposés et formés aux mesures de prévention et de gestion des accidents.
Sources
Retrouvez la réglementation applicable à votre activité dans l'application de veille règlementaire HSE, Qualité produits et RSE ERAGO®, outil 3 en 1 :
Je vous accompagne dans la prévention des risques technologiques et des pollutions et la mise en place de la norme ISO 14001.